Devant des compositions déconcertantes ayant été inspirées de la nature morte, de la peinture de paysage, du cabinet de curiosité et de l’esthétique publicitaire, la série photographique et sculpturale La tulipe est ostensible et l’artiste trivial sonde notre rapport avec l’objet ainsi que ses liaisons avec l’abondance, la notion de valeur, l’interculturalité, l’héritage et la fiction. Ma relation avec l’objet kitsch et banal, digne des ventes-débarras, s’intéresse au concept de l’objet spéculatif ainsi que l’empreinte symbolique pouvant témoigner une survivance, un deuil, voire une renaissance de certaines idéologies d’autrefois. Dans mes assemblages démesurément éclectiques, on y retrouve entre autre un couteau souvenir rétro d’Halifax, une botte de cow-boy usée et un four à micro-ondes jouet Micro-Lite des années quatre-vingt.
Un profond sentiment de nostalgie me pousse à la collection abusive et à la représentation merveilleusement profane de mes trouvailles. Il s’agit-là d’un plaisir d’enfant curieux face aux décors luxuriants et questionnables chez ses grands-parents, chez des inconnus, devant les vitrines de boutiques douteuses lors d’escapades saisonnières et j’en passe. Je crois important de porter un regard sur ce qui articule notre histoire, ce qui continue d’ornementer nos demeures et nos expériences respectives. Comment peut-on rendre intrigant ce qui n’a plus son éclat d’antan et quelle est la réelle notion de valeur lorsque l’objet perd son dialogue avec son contexte social et culturel originel ?
Dans cette perspective, je prends plaisir à recréer des désordres photogéniques dont certains assemblages rappellent eux-mêmes des éléments ou des scènes possiblement reconnaissables. En ce sens, ma relation romantisée aux pots-pourris et maladroite tisse des liens visuels entre ce qui relève d’une certaine nouveauté dans la culture populaire actuelle, la culture de l’image et la culture matérielle. Vacillant entre l’humour, la caricature et un certain romantisme, mes propositions visuelles se caractérisent par les moments magiques de la vie réelle où l’inhabituel éclipse l’ordinaire ; là où l’étrangeté ensevelit le raisonnable et pour ainsi dire, faire l’objet de nos curiosités humaines.
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With disconcerting compositions inspired by still life, landscape painting, the cabinet of curiosity and advertising aesthetics, the photographic and sculptural series La tulipe est ostensible et l'artiste trivial probes our relationship with the object and its links with abundance, the notion of value, interculturality, heritage and fiction. My relationship with kitsch and banal objects, worthy of garage sales, focuses on the concept of the speculative object and the symbolic imprint that may testify to the survival, mourning and even rebirth of certain ideologies of yesteryear. My overly eclectic assemblages include a retro Halifax souvenir knife, a worn cowboy boot and a Micro-Lite toy microwave oven from the 1980s.
A deep sense of nostalgia drives me to over-collect and wonderfully profane representations of my finds. It's a curious child's delight in the lush, questionable decor of grandparents' homes, strangers' homes, dubious store windows during seasonal escapades and so on. I believe it's important to take a look at what articulates our history, what continues to adorn our homes and our respective experiences. How can we make intriguing what no longer has its former lustre, and what is the real notion of value when the object loses its dialogue with its original social and cultural context?
With this in mind, I take pleasure in recreating photogenic messes, some of whose assemblages are themselves reminiscent of possibly recognizable elements or scenes. In this sense, my romanticized, clumsy relationship with potpourri weaves visual links between what is new in popular culture today, image culture and material culture. Vacillating between humor, caricature and a certain romanticism, my visual proposals are characterized by the magical moments in real life where the unusual eclipses the ordinary; where strangeness buries the reasonable and, as it were, becomes the object of our human curiosities.
Devant des compositions déconcertantes ayant été inspirées de la nature morte, de la peinture de paysage, du cabinet de curiosité et de l’esthétique publicitaire, la série photographique et sculpturale La tulipe est ostensible et l’artiste trivial sonde notre rapport avec l’objet ainsi que ses liaisons avec l’abondance, la notion de valeur, l’interculturalité, l’héritage et la fiction. Ma relation avec l’objet kitsch et banal, digne des ventes-débarras, s’intéresse au concept de l’objet spéculatif ainsi que l’empreinte symbolique pouvant témoigner une survivance, un deuil, voire une renaissance de certaines idéologies d’autrefois. Dans mes assemblages démesurément éclectiques, on y retrouve entre autre un couteau souvenir rétro d’Halifax, une botte de cow-boy usée et un four à micro-ondes jouet Micro-Lite des années quatre-vingt.
Un profond sentiment de nostalgie me pousse à la collection abusive et à la représentation merveilleusement profane de mes trouvailles. Il s’agit-là d’un plaisir d’enfant curieux face aux décors luxuriants et questionnables chez ses grands-parents, chez des inconnus, devant les vitrines de boutiques douteuses lors d’escapades saisonnières et j’en passe. Je crois important de porter un regard sur ce qui articule notre histoire, ce qui continue d’ornementer nos demeures et nos expériences respectives. Comment peut-on rendre intrigant ce qui n’a plus son éclat d’antan et quelle est la réelle notion de valeur lorsque l’objet perd son dialogue avec son contexte social et culturel originel ?
Dans cette perspective, je prends plaisir à recréer des désordres photogéniques dont certains assemblages rappellent eux-mêmes des éléments ou des scènes possiblement reconnaissables. En ce sens, ma relation romantisée aux pots-pourris et maladroite tisse des liens visuels entre ce qui relève d’une certaine nouveauté dans la culture populaire actuelle, la culture de l’image et la culture matérielle. Vacillant entre l’humour, la caricature et un certain romantisme, mes propositions visuelles se caractérisent par les moments magiques de la vie réelle où l’inhabituel éclipse l’ordinaire ; là où l’étrangeté ensevelit le raisonnable et pour ainsi dire, faire l’objet de nos curiosités humaines.
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With disconcerting compositions inspired by still life, landscape painting, the cabinet of curiosity and advertising aesthetics, the photographic and sculptural series La tulipe est ostensible et l'artiste trivial probes our relationship with the object and its links with abundance, the notion of value, interculturality, heritage and fiction. My relationship with kitsch and banal objects, worthy of garage sales, focuses on the concept of the speculative object and the symbolic imprint that may testify to the survival, mourning and even rebirth of certain ideologies of yesteryear. My overly eclectic assemblages include a retro Halifax souvenir knife, a worn cowboy boot and a Micro-Lite toy microwave oven from the 1980s.
A deep sense of nostalgia drives me to over-collect and wonderfully profane representations of my finds. It's a curious child's delight in the lush, questionable decor of grandparents' homes, strangers' homes, dubious store windows during seasonal escapades and so on. I believe it's important to take a look at what articulates our history, what continues to adorn our homes and our respective experiences. How can we make intriguing what no longer has its former lustre, and what is the real notion of value when the object loses its dialogue with its original social and cultural context?
With this in mind, I take pleasure in recreating photogenic messes, some of whose assemblages are themselves reminiscent of possibly recognizable elements or scenes. In this sense, my romanticized, clumsy relationship with potpourri weaves visual links between what is new in popular culture today, image culture and material culture. Vacillating between humor, caricature and a certain romanticism, my visual proposals are characterized by the magical moments in real life where the unusual eclipses the ordinary; where strangeness buries the reasonable and, as it were, becomes the object of our human curiosities.